Mondial féminin : France TV et M6 diffuseront les matchs de la compétition

Pas besoin d’acquérir un bouquet de chaînes payantes. Le Mondial féminin, qui va se dérouler du 20 juillet au 20 août sera visible sur les chaînes gratuites de télévision de 34 pays d’Europe. C’est notamment le cas des cinq plus grands pays de football pour lesquels aucun diffuseur n’avait encore été désigné, a annoncé la FIFA ce mercredi.

L’instance de Zurich, qui négociait l’attribution des droits TV du tournoi organisé en Australie et Nouvelle-Zélande avec l’Union européenne de radiotélévision (UER), a élargi l’accord trouvé à l’automne dernier avec 28 pays à « la France, l’Allemagne, l’Italie, l’Espagne, le Royaume-Uni et l’Ukraine », a-t-elle précisé. Aucun détail financier n’a été dévoilé par la FIFA. France Télévisions et M6 ont annoncé mercredi l’achat en commun des droits du Mondial féminin 2023, dont ils se partageront la diffusion des matchs en clair cet été. Au-delà de la Coupe du monde, organisée par la Fifa en Australie et en Nouvelle-Zélande du 20 juillet au 20 août, les groupes public et privé diffuseront également des matchs de l’équipe de France féminine jusqu’en 2027, précisent-ils dans leur communiqué.

Des propositions financières « inacceptables »

Dans les pays cités apparaissent aussi la Belgique, l’Autriche, la Croatie, l’Irlande, la Roumanie, la République tchèque et la Turquie, mais pas le Portugal, la Grèce, les Pays-Bas, la Suède, le Danemark, la Norvège et la Finlande. « Dans le cadre de ce partenariat, l’UER s’est engagée à garantir la diffusion d’au moins une heure de contenu dédié au football féminin par semaine sur sa plateforme numérique et son réseau de diffusion », ajoute le patron de la FIFA Gianni Infantino, cité dans un communiqué.

Depuis plusieurs mois, le dirigeant italo-suisse menait un bras de fer avec les principaux diffuseurs européens, dont il jugeait les propositions financières « inacceptables » pour le Mondial féminin, car « 20 à 100 fois inférieures à celles reçues pour la Coupe du monde » masculine.

Menaces de « ne pas diffuser » le tournoi

Il avait rappelé que les diffuseurs versaient « entre 100 et 200 millions de dollars » pour le Mondial masculin mais n’étaient prêts à offrir que « 1 à 10 millions de dollars pour le Mondial féminin », alors que ses audiences représentent « environ 50 à 60 % » du tournoi masculin. Balayant la question du décalage horaire mise en avant par les télévisions européennes, il avait estimé que les matchs ne seraient certes « pas diffusés en prime time en Europe » mais auraient lieu « à 9 heures ou 10 heures, ce qui reste très raisonnable ».

Début mai, Gianni Infantino avait même menacé de « ne pas diffuser » le tournoi dans les cinq grands pays européens - dont la France qui a organisé le Mondial-2019 –, alors que des accords avaient déjà été trouvés avec des diffuseurs américains, canadiens ou brésiliens.