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Plusieurs syndicats de VTC signent un accord pour un revenu minimal de 7,65 euros par course

L’accord ferait monter le prix de la plus petite course à environ 10,20 euros pour le passager sur une application comme Uber. Trois syndicats sur sept le jugent trop peu ambitieux et ont refusé de le signer.

Le Monde avec AFP

Publié le 18 janvier 2023 à 12h13, modifié le 18 janvier 2023 à 12h26

Temps de Lecture 2 min.

Des syndicats de chauffeurs VTC (véhicules de tourisme avec chauffeur) et des plates-formes se sont mis d’accord pour imposer un revenu minimal de 7,65 euros par course, mercredi 18 janvier. Mais l’accord est loin de faire l’unanimité parmi les organisations syndicales du secteur, où le dialogue social est encore balbutiant.

L’accord, qui prévoit la mise en place d’un revenu minimal par trajet à partir du 1er février, ferait monter le prix de la plus petite course à environ 10,20 euros pour le passager sur une application comme Uber, en incluant les commissions. Trois syndicats sur sept ont refusé de signer l’accord, jugé trop peu ambitieux, selon eux.

Les signataires sont l’Association VTC de France (AVF), qui pèse à elle seule 42,8 % des voix, la Fédération nationale des autoentrepreneurs et microentrepreneurs (FNAE), la CFTC et l’UNSA. Cet accord va permettre « une augmentation de plus de 27 % par rapport au plus bas revenu minim[al] net actuel », ont salué ces organisations dans un communiqué.

Un secteur très déficient en matière de droits sociaux

Mais pour Union (affilié à la CFDT), l’Association des chauffeurs indépendants lyonnais (ACIL) et FO – 32,1 % des voix à eux trois –, cet accord est insuffisant. Le nouveau tarif minimal « ne changera rien dans l’activité quotidienne » des chauffeurs, a dénoncé Union dans un communiqué. « La plupart n’acceptent pas les petites courses jugées non rentables face à l’augmentation des prix du carburant et les conditions de circulation », explique le syndicat.

Chez Uber, où le revenu minimal par course est de 6 euros, on salue l’accord, même si « beaucoup de ces courses étaient déclinées car pas assez rémunératrices », reconnaît Laureline Seyries, manageuse générale d’Uber France. D’après elle, cet accord « va entraîner un meilleur taux d’acceptation des courses pour les chauffeurs et une meilleure fiabilité ». Le volume de courses refusées pourrait reculer de 5 % à 10 %, selon Mme Seyries.

Le syndicat Union réclame, pour sa part, l’ouverture de discussions sur l’instauration d’un revenu minimal à l’heure ou au kilomètre afin de « garantir une vraie rentabilité du secteur », en rémunérant, par exemple, les temps d’approche. Les quatre syndicats signataires de l’accord, qu’ils ont qualifié de « première étape », ont également fait part de leur intention d’ouvrir « un nouveau chapitre afin de négocier les autres problématiques ».

Uber, qui compte 32 000 chauffeurs utilisant sa plate-forme, se dit ouvert au dialogue, mais « la prise en charge du nombre d’heures passées sur la plate-forme pose question » car les chauffeurs peuvent utiliser plusieurs applications en même temps, insiste Mme Seyries.

Depuis mai, la toute nouvelle Autorité de régulation des plates-formes d’emploi (ARPE) est censée organiser le dialogue social dans le secteur des chauffeurs VTC et de la livraison de repas, très déficients en matière de droits sociaux.

Les premières élections organisées au printemps 2022 ont rencontré un très faible succès avec seulement 1,83 % de participation chez les livreurs et 3,91 % chez les VTC.

Le Monde avec AFP

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