Elisabeth Borne, à la Sorbonne, le 26 octobre 2023.
Live terminé

Ce qu’il faut retenir des mesures annoncées par Elisabeth Borne à la suite des émeutes urbaines de cet été

Quatre mois après les émeutes consécutives à la mort de Nahel M., en juin, la première ministre a présenté, jeudi, une série de mesures répressives. Elle a notamment annoncé un possible encadrement des délinquants par des militaires, des stages de responsabilité parentale et un « nouveau plan national de lutte contre les stupéfiants ».

Tout le live

Le 26/10 à 18:34

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Le 26/10 à 18:06 L’essentiel

Ce qu’il faut retenir des annonces d’Elisabeth Borne

  • Comme « réponse pénale exemplaire et refus total de l’impunité » attendue par les élus locaux, Elisabeth Borne annonce soumettre au vote des parlementaires, sans donner la date, la possibilité de placer « des jeunes délinquants, de manière obligatoire, dans des unités éducatives de la protection judiciaire de la jeunesse » jusqu’à « envisager un encadrement de jeunes délinquants par des militaires ».
  • La responsabilité parentale a aussi été évoquée par la cheffe du gouvernement. Toujours dans un projet de loi, l’exécutif souhaite sanctionner de « stages de responsabilité parentale ou [de] peines de travaux d’intérêt général (…) des parents qui se soustraient à leurs devoirs éducatifs ». Aussi, le gouvernement a annoncé créer une contribution financière citoyenne et familiale que les mineurs et leurs parents devront payer à des associations de victimes et qu’en cas de dégradation Elisabeth Borne veut « s’assurer » que les parents paient les dommages causés.
  • Le gouvernement veut donner la possibilité aux polices municipales d’accomplir certains actes de police judiciaire. Ces prérogatives s’exerceront sous le contrôle du parquet, assure Elisabeth Borne. Cette mesure doit faire l’objet d’une discussion entre élus locaux et l’exécutif pour élaborer un projet de loi.
  • Quant aux réseaux sociaux, dont la première ministre a estimé qu’ils ont joué un « rôlé-clé (…) pour encourager les violences et créer l’escalade », une suspension d’un compte de six mois sera mise en place.
  • Pour la reconstruction et la réparation des bâtiments détruits, 100 millions d’euros « pourront être mobilisés » en complément des assurances.
Le 26/10 à 17:21

Elisabeth Borne a terminé ses annonces

Le 26/10 à 17:20

D’ici à la fin de l’année, la « force d’action républicaine » sera déployée à Besançon, Valence et Maubeuge

Evoquant « la situation de certains quartiers, où tous les défis sécuritaires, sociaux, familiaux, éducatifs semblent s’additionner », la première ministre annonce déployer la « force d’action républicaine » – proposée par Emmanuel Macron lors de la campagne électorale – à Besançon, Valence et Maubeuge, d’ici à la fin de l’année. « A partir d’un diagnostic commun », la cheffe du gouvernement annonce mobiliser des moyens « en matière de sécurité, mais aussi pour des réponses judiciaires, éducatives ou sociales ».

Elisabeth Borne, à la Sorbonne, à Paris, le 26 octobre 2023.
Le 26/10 à 17:14

Un « bannissement numérique » permettra de suspendre un compte pendant six mois, annonce Elisabeth Borne

Jugeant que les réseaux sociaux ont joué un « rôle-clé » lors des émeutes, le gouvernement veut instaurer un « bannissement numérique », soit une suspension du compte incriminé pendant six mois, en cas de diffusion ou de relais de contenus violents ou encourageant à la violence.

Le 26/10 à 17:12

Le gouvernement veut proposer « des stages de responsabilité parentale ou des peines de travaux d’intérêt général »

Désirant lutte contre la « démission de certains [parents] devant les dérives de leurs enfants », Elisabeth Borne annonce que son gouvernement proposera au Parlement que « des stages de responsabilité parentale ou des peines de travaux d’intérêt général puissent être prononcées à l’encontre des parents qui se soustraient à leurs devoirs éducatifs ». La première ministre souhaite, par ailleurs, que les deux parents soient tenus « responsables financièrement » en cas de dégradations causées par leur enfant mineur.

Le 26/10 à 17:09

Le gouvernement propose l’« encadrement de jeunes délinquants par des militaires »

Souhaitant « élargir » la « palette de sanctions » pour les jeunes délinquants, Elisabeth Borne a annoncé que son gouvernement proposerait au Parlement de permettre le placement de ces derniers, « de manière obligatoire, dans des unités éducatives de la protection judiciaire de la jeunesse ». « Dans certains cas, nous pouvons envisager un encadrement de jeunes délinquants par des militaires, qui pourront notamment transmettre des valeurs de discipline et de dépassement de soi », a-t-elle ajouté.

Le 26/10 à 17:07

Un « nouveau plan national de lutte contre les stupéfiants », prochainement présenté

Toujours sur le volet sécuritaire, Elisabeth Borne a évoqué le « fléau » du trafic de stupéfiants, « matrice de toutes les délinquances ». « Nous présenterons prochainement un nouveau plan national de lutte contre les stupéfiants », a annoncé la première ministre, sans en préciser le calendrier ni le contenu. Tout juste a-t-elle abordé la sanction des consommateurs : « Les amendes forfaitaires sont une avancée importante. Mais nous devons aller plus loin, pour faciliter leur paiement immédiat et améliorer leur recouvrement. »

Le 26/10 à 17:06

La première ministre donne « la possibilité aux polices municipales d’accomplir certains actes de police judiciaire »

Pour Elisabeth Borne, la « première attente » exprimée par les élus concerne la sécurité. Après avoir rappelé les créations de postes depuis 2017 dans la police et la gendarmerie, la première ministre a jugé nécessaire de « mieux reconnaître [le] rôle [des policiers municipaux] ». Pour ce faire, la cheffe du gouvernement a annoncé que les maires qui le souhaiteront pourront à l’avenir « donner la possibilité aux polices municipales d’accomplir certains actes de police judiciaire ».

Le 26/10 à 17:02

Une enveloppe de 100 millions d’euros « pourra être mobilisée pour aider la réparation et la reconstruction »

Insistant sur la nécessité d’une « reconstruction rapide » des bâtiments détruits lors des émeutes, Elisabeth Borne annonce qu’une enveloppe de 100 millions d’euros sera débloquée pour aider les maires « à la réparation et la reconstruction, en complément de l’indemnisation des assurances ». « Les violences de juin ont profondément choqué les Français. Elles vous ont frappés de plein fouet. Alors, nous devons collectivement tout mettre en œuvre pour qu’elles ne se reproduisent pas », a affirmé la première ministre.

Le 26/10 à 16:58 Urgent

Elisabeth Borne prend la parole

Le 26/10 à 16:38 Pour approfondir

Trois mois après les émeutes urbaines, les maires s’impatientent : « Rien n’est résolu »

Le 4 juillet, après les violences urbaines du début de l’été, les maires de plus de 200 communes avaient écouté, à l’Elysée, Emmanuel Macron esquisser des pistes et expliquer que le gouvernement se donnait l’été pour bâtir un plan. Près de trois mois plus tard, les 21 et 22 septembre, réunis à Angers sous l’égide de leur association d’élus, France urbaine, les maires des grandes villes s’inquiètent du silence du pouvoir exécutif. « Non seulement la suite des émeutes n’est pas enterrée, mais elle est au cœur de nos préoccupations », a assuré, le même jour, Dominique Faure, ministre déléguée chargée des collectivités territoriales, en précisant que le gouvernement travaille sur tous les aspects de la question : assurances, logement, prévention… Et ce, « afin que ça ne se reproduise plus ».

Lire aussi : Trois mois après les émeutes urbaines, les maires s’impatientent : « Rien n’est résolu »

Le 26/10 à 16:14 Pour approfondir

A Mont-Saint-Martin, la ténacité d’un maire après les émeutes urbaines : « La République ne recule pas »

Pour Serge De Carli, il y a un « avant » et un « après » les émeutes urbaines de l’été. Sa ville de Mont-Saint-Martin (Meurthe-et-Moselle), 9 000 habitants, située aux confins de la France, de la Belgique et du Luxembourg, a été l’une des plus touchées du département : neuf bâtiments endommagés, 70 voitures brûlées et un jeune homme de 25 ans dans le coma après un tir du RAID – une enquête est en cours.

Alors qu’Elisabeth Borne doit présenter, jeudi 26 octobre, le plan du gouvernement en réponse aux violences qui ont enflammé le pays du 27 juin au 7 juillet, après qu’un adolescent a été tué par un policier au cours d’un contrôle routier à Nanterre, le maire communiste de Mont-Saint-Martin, lui, n’a toujours pas tourné la page : « On n’en est pas remis. Je ne suis pas le même qu’il y a quatre mois. »

Le reportage de notre journaliste Benoît Floc’h :

Lire aussi : A Mont-Saint-Martin, la ténacité d’un maire après les émeutes urbaines : « La République ne recule pas »

Le 26/10 à 15:55

La première ministre parie sur la « fermeté »

Dans un entretien accordé à TF1 et France 2 depuis Nouméa, Emmanuel Macron avait estimé que la réponse aux émeutes urbaines était « l’ordre, l’ordre, l’ordre », le 24 juillet. Trois mois plus tard, la première ministre, Elisabeth Borne, déclinera, jeudi 26 octobre après-midi, la « promesse présidentielle de Nouméa », selon les mots de l’Elysée.

Devant les quelque 500 maires victimes des vandalismes, dont une partie avait été conviée le 4 juillet à l’Elysée, Elisabeth Borne devrait d’abord rappeler, à destination des jeunes et de leurs parents, les règles à respecter et durcir les punitions. « Il faut affirmer l’ordre républicain », soutient-on à Matignon. « L’objectif est d’apporter des réponses structurelles mais aussi des réponses claires de fermeté et d’autorité », insiste Aurore Bergé, ministre chargée des solidarités et des familles, qui dévoilera des mesures sur la parentalité.

Lire aussi : Emeutes urbaines : Elisabeth Borne parie sur la « fermeté »

Le 26/10 à 15:30

Bonjour et bienvenue dans ce live consacré à l’annonce de mesures par Elisabeth Borne après les émeutes urbaines survenues fin juin et début juillet

Dans le grand amphithéâtre de la Sorbonne, la première ministre, Elisabeth Borne, annoncera les mesures visant à « garantir la sécurité de nos concitoyens, à mieux soutenir les familles et renforcer la cohésion nationale », en réponse aux émeutes urbaines ayant suivi la mort de Nahel M. à Nanterre, par un tir de policier après un contrôle routier, le 27 juin, en présence des maires de communes les plus touchées, à 16 h 45.

Le contexte

Live animé par Corentin Lesueur et Dorian Jullien

Image de couverture : Elisabeth Borne, à la Sorbonne, le 26 octobre 2023. Julien Muguet pour « Le Monde »
  • Dans le grand amphithéâtre de la Sorbonne, la cheffe du gouvernement, Elisabeth Borne, doit présenter, jeudi 26 octobre, la réponse du gouvernement après les émeutes urbaines ayant suivi la mort de Nahel M. à Nanterre, tué par un tir de policier après un contrôle routier, le 27 juin.
  • La premier ministre va exposer des mesures visant à « garantir la sécurité [des] concitoyens, à mieux soutenir les familles et renforcer la cohésion nationale », selon Matignon.
  • Emmanuel Macron avait rappelé la nécessité de maintenir « l’ordre, l’ordre, l’ordre », lors d’un entretien à TF1 et France 2, le 24 juillet. Après avoir parlé de « processus de décivilisation », le chef de l’Etat avait exhorté, en août, à « s’atteler à reciviliser » en citant notamment « le chantier de la famille », « la place de l’école », « l’intégration par l’économie et l’emploi » mais aussi « la régulation des écrans ».
  • Les émeutes urbaines avaient mobilisé 45 000 membres des forces de l’ordre, au plus fort de la semaine de violences. Au 1er août, 2 107 personnes avaient été jugées et 1 989 avaient été condamnées, dont 90 % à une peine d’emprisonnement, selon le ministère de la justice.
  • Après Mme Borne, différents ministres préciseront les contours des mesures de leurs portefeuilles respectifs : la ministre des solidarités et des familles, Aurore Bergé, détaillera celles ayant trait au « soutien à la parentalité » et au « rétablissement de l’autorité parentale », le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, précisera celles se rapportant à « l’ordre républicain » et le garde des sceaux, Eric Dupond-Moretti, explicitera « les mesures judiciaires sur la responsabilité parentale et la justice des mineurs » et le ministre délégué chargé du numérique, Jean-Noël Barrot, dévoilera « les mesures relatives au numérique », selon Matignon.

Pour approfondir :

Décryptage. Emeutes urbaines : Elisabeth Borne parie sur la « fermeté »

Récit. A Mont-Saint-Martin, la ténacité d’un maire après les émeutes urbaines : « La République ne recule pas »

Analyse. Des banlieues aux villes moyennes, une étude souligne le facteur déterminant de la pauvreté

Débats. De la Marche contre le racisme de 1983 aux émeutes de 2023 : « Même quand les explosions de colère se répètent, elles ne trouvent pas de traduction politique »

Cartographie. La cartographie d’une semaine d’émeutes en France

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