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Gabon : dans l’attente des résultats et d’une possible nouvelle crise post-électorale

Le pays a été placé sous couvre-feu et l’accès à Internet a été coupé. Les premières tendances fournies par les observateurs de la société civile donnent le principal candidat de l’opposition en tête.

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Publié le 29 août 2023 à 00h27, modifié le 30 août 2023 à 07h26

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Des Gabonais patientent devant un bureau de vote de Libreville, le jour des élections, le 26 août 2023.

C’est une population gabonaise isolée du monde qui attend les résultats des élections générales organisées samedi 26 août, dont l’enjeu n’est autre que le départ de la famille Bongo du pouvoir qu’elle occupe depuis 1967. Affaibli par un AVC en 2018, Ali Bongo Ondimba, qui a succédé à son père en 2009, brigue un troisième mandat.

Après avoir exclu la présence d’observateurs internationaux et refusé l’accréditation de journalistes étrangers, le gouvernement a coupé l’accès à Internet dès la fin du vote et imposé dimanche un couvre-feu nocturne de 19 heures à 6 heures en invoquant les risques de « propagation d’appels à la violence et de fausses informations ». Dans la foulée, la diffusion de RFI, France 24 et TV5 Monde, très suivis localement, a été suspendue. Il leur est reproché un « manque d’objectivité et d’équilibre dans le traitement des élections en cours ».

« Ces décisions sont tout à fait inacceptables, dénonce Georges Mpaga, président exécutif du Réseau des organisations libres pour la bonne gouvernance au Gabon (ROLBG). Rien ne les justifie si ce n’est la préparation d’un coup d’Etat électoral et, une nouvelle fois, la prise en otage du pays par la famille Bongo. Le scrutin s’est déroulé dans le calme et sans incidents majeurs en dehors de problèmes ponctuels d’organisation liés à l’incompétence des institutions électorales. » Certains bureaux ont notamment ouvert quatre à six heures après l’horaire légal d’ouverture. L’absence de bulletins de vote en faveur de candidats de l’opposition a également été signalée.

Avec le Consortium de la société civile pour la transparence électorale et la démocratie et le réseau des défenseurs des droits humains en Afrique centrale, le ROLBG a toutefois pu déployer des observateurs à travers le pays pour assister au dépouillement du scrutin à un tour auquel étaient conviés quelque 850 000 électeurs pour décider, outre du choix du futur président, du renouvellement des députés et des maires.

« Exaspération »

Dans un communiqué conjoint, ces organisations ont réclamé, lundi 28 août, la levée de l’ensemble des restrictions et le retour dans leur caserne « des milliers de soldats et de forces de sécurité, lourdement armés, déployés dans le but d’intimider et de créer la psychose dans la population ». Elles appellent également Ali Bongo à accepter « la vérité des urnes » dont les premières tendances donnent, selon elles, le principal candidat de l’opposition largement en tête. Les estimations tirées du comptage parallèle des résultats qu’elles ont réalisé sur un échantillon de 1 000 bureaux de vote attribuent « 68 % des suffrages exprimés » à Albert Ondo Ossa, le candidat de la plate-forme Alternance 2023 – les treize autres candidats, dont le chef de l’Etat sortant, se partageant les 32 % restants.

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