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Génocide contre les Tutsis : le procès d’un ancien gendarme rwandais, naturalisé français, s’ouvre à Paris

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Du 10 mai au 30 juin, un ancien gendarme rwandais, naturalisé français en 2005, est jugé aux assises de Paris pour génocide et crimes contre l’humanité. Il fera face à 40 parties civiles. Ce n’est que le cinquième procès du genre à se tenir en France.
par Vivien Latour
publié le 10 mai 2023 à 7h28

Le procès de Philippe Hategekimana, naturalisé français sous le nom de Manier en avril 2005, s’ouvre ce mercredi 10 mai à Paris. Jusqu’au 30 juin 2023, l’ancien gendarme rwandais devra répondre de «génocide, complicité de génocide, crimes contre l’humanité, complicité de crimes contre l’humanité et participation à une entente en vue de la préparation des crimes de génocide et autres crimes contre l’humanité».

Agé de 66 ans, cet ancien adjudant-chef de la gendarmerie de Nyanza au Rwanda, dans la préfecture de Butare, est accusé d’avoir assassiné des dizaines de Tutsis, dont Narcisse Nyagasaka, bourgmestre de Ntyazo qui s’opposait à l’exécution du génocide dans sa commune. L’accusation lui reproche «l’attaque et le massacre» de 300 civils tutsis réfugiés sur la colline de Nyamugari, le meurtre d’une religieuse, «Maman Augustine», ainsi que son rôle dans l’attaque de civils tutsis réfugiés sur la colline de Nyabubare. Près d’un millier de civils avaient été tués au cours de cette attaque.

Philippe Hategekimana aurait, selon les plaignants, «usé des pouvoirs et de la force militaire qui lui étaient conférés par son grade afin de commettre et participer en tant qu’acteur, coauteur et complice au génocide». Il aurait également ordonné l’érection de barrages routier

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