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Equateur : état d'urgence après l'évasion de "Fito", plus grand chef de gang du pays
Le gouvernement équatorien a décrété l'état d'urgence dans tout le pays suite à l'évasion de l'ennemi public n°1, Adolfo Macias, et suite à des soulèvements dans les prisons.
Le président Daniel Noboa a décrété lundi l'état d'urgence pour l'ensemble de l’Équateur suite à l'évasion de l'ennemi public N°1, Adolfo Macias, alias "Fito", chef du plus grand gang criminel local, et à la suite de soulèvements dans des prisons.
L'armée a été autorisée à opérer pendant 60 jours au maintien de l'ordre dans les rues et les prisons du pays, où un couvre-feu a été déclaré. "Nous ne négocierons pas avec les terroristes et on ne s'arrêtera pas
tant que nous n'aurons pas rendu la paix à tous les Équatoriens", a
insisté M. Noboa.
Les forces de sécurité "sont à pied d’œuvre pour retrouver cet individu extrêmement dangereux" qui aurait fui de sa cellule de haute sécurité dimanche, "quelques heures" avant une opération de contrôle menée dans la prison de Guayaquil (sud), a déclaré le secrétaire à la communication du gouvernement Roberto Izurieta.
Au même moment, des gardiens de prison auraient été séquestrés à travers le pays. Des policiers et des militaires ont pénétré lourdement armés dans plusieurs établissements pénitentiaires.
Le chef de gang aurait été aidé de l'intérieur
Le parquet a annoncé lundi sur le réseau social X avoir ouvert une enquête contre deux fonctionnaires pénitentiaires "qui auraient participé à l'évasion" de "Fito".
Adolfo Macias dit "Fito", 44 ans, est le chef des "Choneros", gang d'environ 8.000 hommes, devenu le principal acteur du narcotrafic, florissant en Équateur. Il purgeait depuis 2011 une peine de 34 ans de prison pour crime organisé, trafic de drogue et meurtre. "Fito" s'était déjà évadé d'une prison de haute sécurité en 2013 et avait été repris au bout de trois mois.
Le nom de "Fito" a fait la Une de la presse sud-américaine ces derniers mois, suite à l'assassinat début août de l'un des principaux candidats à l'élection présidentielle. La victime, ancien journaliste et parlementaire, avait fait état peu avant son exécution de menaces de mort de la part du chef des Choneros. Pays devenu un centre logistique pour l'expédition de cocaïne vers l'Occident, l’Équateur est ravagé par la violence des gangs et des narcotrafiquants.
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