Les travailleurs les plus modestes auront un mois de plus pour faire une demande d’indemnité carburant, a annoncé lundi 13 février le ministre de l’économie, Bruno Le Maire, sur RTL. Ils avaient initialement jusqu’au 28 février pour déposer leur demande et obtenir une aide de 100 euros, versée en une fois aux foyers fiscaux situés dans les cinq premiers déciles de revenus.
Mais cette aide ciblée, qui est dotée d’une enveloppe d’un milliard d’euros et remplace depuis la mi-janvier la ristourne à la pompe en vigueur jusqu’à la fin de 2022, n’atteint pas tous ses objectifs. En effet, de nombreux foyers éligibles – « quasiment la moitié », selon le ministre de l’économie – n’ont pas encore renseigné le formulaire de demande de l’indemnité carburant disponible sur le site impots.gouv.fr.
Pour rappel, l’« indemnité carburant » est réservée aux ménages dont le revenu fiscal de référence est inférieur à 14 700 euros en 2021, soit 1 314 euros net par mois pour une personne seule ou 3 941 euros pour un couple avec deux enfants. Il faut également remplir d’autres conditions : avoir déclaré des revenus d’activité en 2021 et utiliser un véhicule à des fins professionnelles.
Les entreprises du secteur encouragées à faire un geste
Les deux-roues à moteur et les voitures sans permis sont admis, au contraire des trottinettes électriques ou des véhicules de fonction par exemple. Ainsi, un couple d’actifs avec de faibles salaires et utilisant deux voitures différentes pour se rendre au travail peut bénéficier de deux aides, soit 200 euros.
Cette indemnité est une aide versée en une fois, pour 2023, qui concerne les ménages situés dans les cinq premiers déciles de revenus. Bruno Le Maire a précisé sur Twitter que « 3,3 millions de Français utilisant leur véhicule pour travailler ou se rendre sur leur lieu de travail » en avaient pour l’heure bénéficié.
En plus de cette aide ciblée, le gouvernement encourage les entreprises du secteur à faire un geste vis-à-vis des prix pratiqués. Le ministre des comptes publics, Gabriel Attal, a dit sur France 2 souhaiter que « les entreprises qui le peuvent, notamment Total si c’est le cas, puissent faire un nouveau geste ».
Alors que le président-directeur général de TotalEnergies, Patrick Pouyanné, a laissé entendre dans Le Parisien la semaine dernière que l’entreprise pourrait de son côté accorder « des actions ciblées de rabais à la pompe » si « le litre de gazole dépasse deux euros », Bruno Le Maire a déclaré qu’« il a[vait] fait des promesses et il vaut mieux en général que les promesses soient tenues ». Quant au niveau de cette ristourne, « ce sera à lui de le déterminer », a-t-il ajouté.
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