Passée inaperçue dans les médias, l’interdiction de la “shrinkflation” dans les mois à venir a bel et bien été annoncée par la Première ministre ce week-end, relève BFMTV. Dans une interview accordée au Parisien samedi 16 septembre, Elisabeth Borne a affiché son dégoût pour ce procédé trompeur qui consiste à réduire les quantités d’un produit en gardant, voire en augmentant son prix sans en informer le consommateur.

Pour la Première ministre, il s’agit là d’un procédé “choquant” qui doit être endigué au plus vite. Ainsi, il sera interdit aux industriels de l’agro-alimentaire à partir de novembre, a-t-elle précisé. “Dès novembre, tous les produits concernés par des changements de quantité devront le signaler sur les étiquettes pour ne plus tromper le consommateur.”

“Comble du cynisme”

Déjà il y a une semaine, le ministre de l’Economie Bruno Le Maire s’indignait contre la shrinkflation, de l’anglais “skrink”, ou “rétrécir” en français, dans les médias. Sur France Info, il annonçait la présentation début octobre d’un futur texte de loi pour obliger les industriels à “faire figurer de manière très visible la réduction de contenu quand ils gardent le même packaging”.

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Mesure que les magasins Carrefour ont d’ores et déjà mis en place, sous l’impulsion du PDG du groupe Alexandre Bompard. Pour lui, la shrinkflation n’est autre que le “comble du cynisme”, tançait-il sur BFMTV le 3 septembre. Le patron n’avait alors pas hésité à donner des noms, pointant du doigt Pepsico (chips Lay's), Unilever (glaces Magnum et Carte d'Or), Doritos ou Findus. Deux jours plus tard, BFM avait publié la liste d’une vingtaine de marques coupables de shrinkflation. Mais pour l’heure, silence radio du côté des industriels.