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Donald Trump : en Géorgie, une quatrième inculpation menaçante pour l’ancien président américain

L’homme d’affaires est accusé d’avoir tenté de renverser l’élection présidentielle de 2020. La procureure invoque notamment la loi sur l’extorsion et l’association de malfaiteurs, qui s’applique en général à la criminalité organisée.

Par  (New York, correspondant)

Publié le 15 août 2023 à 06h34, modifié le 04 septembre 2023 à 11h28

Temps de Lecture 4 min.

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L’ancien président Donald Trump lors de la troisième journée du LIV Golf Invitational - Bedminster au Trump National Golf Club le 13 août 2023 à Bedminster, New Jersey.

Et de quatre. Donald Trump a été inculpé pour la quatrième fois lundi 14 août. Cette fois, c’est un grand jury de Géorgie, dans le comté de Fulton, à Atlanta, qui a mis en accusation l’ancien président pour avoir tenté de renverser l’élection présidentielle de 2020 dans cet Etat bascule.

Tout s’est accéléré lundi 14 août. Après deux ans et demi d’enquête, la procureure Fani Willis a commencé sa présentation du dossier dans la matinée, devant un grand jury de vingt-trois personnes qui devait voter l’inculpation de l’ancien président à la majorité simple. Avec l’audition de témoins, sous la présidence du juge Robert McBurney, la manœuvre a été accélérée pour clore l’affaire dans la soirée, bien après l’heure théorique de fermeture du tribunal à 17 heures.

Au final, Donald Trump a été inculpé de treize chefs d’accusation en début de soirée, en compagnie de dix-huit autres personnes, dont son conseiller, l’ancien maire de New York Rudolph Giuliani, son ancien chef de cabinet, Mark Meadows, et un responsable du ministère de la justice sous son administration, Jeffrey Clark. Au total, quarante et un chefs d’accusation différents sont cités envers les dix-neuf inculpés, dont « fausses déclarations et faux documents, usurpation de fonction publique, faux et usage de faux », pressions sur des témoins, une série de délits informatiques ou encore parjure.

« Ce complot contenait un plan »

« L’accusé Donald Trump a perdu l’élection présidentielle américaine du 3 novembre 2020, indique l’acte d’accusation de 98 pages. L’un des Etats qu’il a perdus était la Géorgie. Trump et les autres accusés dans cet acte d’accusation ont refusé d’accepter que Trump ait perdu, et ils ont sciemment et délibérément rejoint un complot visant à modifier illégalement le résultat de l’élection en faveur de Trump. Ce complot contenait un plan et un objectif communs pour commettre deux ou plusieurs actes d’extorsion dans le comté de Fulton, en Géorgie, ailleurs dans l’Etat de Géorgie et dans d’autres Etats. »

M. Trump est notamment accusé en vertu de la loi de Géorgie sur l’extorsion et l’association de malfaiteurs, qui s’applique en général à la criminalité organisée. La peine maximale est de vingt ans de réclusion. Ces charges comportent aussi une peine minimale de cinq ans, à la différence des autres procès où M. Trump est convoqué.

Le principal grief concerne la tentative de renversement des votes. Donald Trump a perdu la Géorgie par environ 12 000 voix sur 5 millions exprimées en 2020. Trump et ses partisans ont prétendu dans la foulée du scrutin que des fraudes avaient été commises, mais des recomptages et un audit mené par le secrétaire d’Etat de Géorgie, un républicain, Brad Raffensperger, n’avaient apporté aucune preuve de fraude généralisée.

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