EDUCATION - Gabriel Attal veut « reconquérir le mois de juin » à l’école. Pour cela, le ministre de l’Éducation souhaite non seulement décaler les épreuves du bac, mais aussi celles du brevet, et occuper les élèves de secondes avec une nouveauté. Le HuffPost fait le point sur ces annonces.
« La deuxième quinzaine de juin, les premières et terminales seront en épreuves, et les élèves de seconde feront un stage en milieu professionnel », a-t-il ainsi annoncé lors de son interview au journal de 20 heures de TF1 ce jeudi 28 septembre, comme vous pouvez l’entendre dans l’extrait ci-dessous.
Le stage n’était jusqu’à présent obligatoire que pour les élèves de troisième pour qui il a lieu en milieu d’année scolaire, sur la période janvier/février selon les établissements. Pour les élèves de seconde, il va falloir trouver une place dans une entreprise, une association ou un service public en fin d’année scolaire, du 17 au 28 juin 2024.
Gabriel Attal a dit vouloir « améliorer notre politique d’orientation », en s’inspirant de nos voisins allemands et suédois qui proposent trois à quatre semaines de stage à leurs lycéens. Ces périodes en entreprises doivent permettre aux élèves de seconde de mieux appréhender le monde du travail et de faire des choix grâce à leurs expériences.
Gabriel Attal n’a pas précisé comment les élèves trouveront leurs stages, mais a assuré qu’« il y aura une mobilisation nationale pour trouver des terrains de stage ». Sans donner plus de détail, le ministre de l’Éducation nationale prévoit des plans avec les régions pour encourager les entreprises à accueillir des jeunes en observation.
Les collégiens aussi devront travailler jusqu’à la fin du mois de juin : contrairement aux années précédentes, les épreuves du brevet sont programmées pour le début juillet, « ce qui veut dire que jusqu’au dernier jour de juin nos collégiens seront en classe », s’est félicité Gabriel Attal.
Ce point semble avoir fait l’objet d’un arbitrage de dernière minute, car selon un document interne au ministère de l’Éducation, dont l’AFP avait obtenu copie jeudi, les dates du brevet avaient initialement été fixées aux 27 et 28 juin 2024.
Interrogé par l’AFP sur ce nouveau calendrier, Bruno Bobkiewicz, secrétaire général du SNPDEN-Unsa (premier syndicat des chefs d’établissements), a dit « s’interroger » sur « la possibilité pour les enseignants de corriger les copies en un temps très limité car la fin d’année scolaire est le vendredi 5 juillet ».
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