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L’Algérie et la France actent une « nouvelle dynamique irréversible » dans leur relation bilatérale

Emmanuel Macron et Abdelmadjid Tebboune ont signé une déclaration commune après des mois de crise diplomatique, et soixante ans après la fin de la guerre d’Algérie.

Le Monde avec AFP

Publié le 27 août 2022 à 16h59, modifié le 28 août 2022 à 05h36

Temps de Lecture 2 min.

Emmanuel Macron visite le site de Santa Cruz, sur les hauteurs d’Oran, en Algérie, le 27 aout 2022.

Le président algérien, Abdelmadjid Tebboune, et son homologue français, Emmanuel Macron, ont scellé, samedi 27 août, la réconciliation entre Paris et Alger en signant une déclaration commune appelant à une « nouvelle dynamique irréversible » pour leur relation bilatérale, soixante ans après la fin de la guerre d’Algérie.

Le président Tebboune a ensuite salué une « visite excellente et réussie », assurant que la venue du chef de l’Etat français en Algérie avait permis « un rapprochement qui n’aurait pas été possible sans la personnalité même du président Macron ».

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Selon le président algérien, qui s’est exprimé en français, les deux pays vont « agir ensemble dans beaucoup de domaines en dehors de l’Algérie et la France ». « Ce rapprochement va nous permettre d’aller très très loin », a-t-il assuré.

Déclaration conjointe à la presse du président Macron et du président Tebboune, au Palais d’El Mouradia, à Alger, le 25 août 2022.

« Dialogue permanent sur tous les sujets »

M. Tebboune a mentionné la réunion de très haut niveau qui a réuni à Alger, vendredi, les présidents et les services de sécurité des deux pays, y compris l’armée. Il s’agissait d’une première depuis l’indépendance de l’Algérie, en 1962. Le président a ainsi annoncé des actions communes « dans l’intérêt de notre environnement géopolitique ». Pour « rehausser leurs concertations politiques », Paris et Alger vont aussi instaurer un « haut conseil de coopération » au niveau des chefs d’Etat, prévoit la déclaration d’Alger.

Première journée du voyage officiel d’Emmanuel Macron en Algérie, ici à Alger, le 25 août 2022.

Selon le texte, ce « nouveau partenariat privilégié » est « devenu une exigence dictée par la montée des incertitudes et l’exacerbation des tensions régionales et internationales » :

Il fournit un cadre pour concevoir une vision commune et une démarche étroitement concertée pour faire face aux nouveaux défis globaux [crises globales et régionales, changement climatique, préservation de la biodiversité, révolution numérique, santé…].

Pour M. Macron, la déclaration d’Alger va permettre de faire en sorte que « l’intimité se renforce en ayant un dialogue permanent sur tous les sujets. Y compris les sujets qui nous empêchaient d’aller de l’avant, car ils revenaient sans cesse, la mémoire par exemple ».

Commission mixte d’historiens

Après des mois de crise diplomatique, notamment en raison des questions mémorielles sur la guerre d’Algérie et la colonisation, les présidents avaient annoncé dès le premier jour de la visite de M. Macron, jeudi, une nouvelle dynamique dans une relation bilatérale qui avait également été empoisonnée par la question des visas. Jugeant Alger pas assez prompt à réadmettre ses ressortissants expulsés de France, Paris avait décidé, à l’automne 2021, de diviser par deux le nombre de visas octroyé aux Algériens.

La signature d’une déclaration commune pour un « partenariat renouvelé, concret et ambitieux » a été ajoutée à la dernière minute au programme de M. Macron. Il s’agira d’« un partenariat nouveau pour et par la jeunesse », avait anticipé, vendredi, le président français, annonçant d’ores et déjà l’acceptation de 8 000 étudiants algériens de plus cette année en France, qui rejoindront un contingent annuel de 30 000 jeunes.

Il s’agira aussi de lutter contre l’immigration clandestine tout en assouplissant les procédures pour « les familles de binationaux, les artistes, les sportifs, les entrepreneurs et politiques qui nourrissent la relation bilatérale ». Une commission mixte d’historiens français et algériens va aussi être créée pour « regarder » en face l’ensemble de la période de la colonisation, « sans tabou ». Elle « pourrait être installée dans les quinze à vingt jours qui suivent », a annoncé M. Tebboune samedi.

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Le Monde avec AFP

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