BFMTV
Education

"Collège désert": en quoi consiste ce mouvement lancé par des enseignants et des parents d'élèves?

Des manifestants lors d'un rassemblement organisé par les syndicats d'enseignants sur les salaires et les conditions de travail, à Lyon (Rhône), le 1er février 2024.

Des manifestants lors d'un rassemblement organisé par les syndicats d'enseignants sur les salaires et les conditions de travail, à Lyon (Rhône), le 1er février 2024. - JEFF PACHOUD / AFP

Des enseignants dénoncent les mesures du "choc des savoirs" annoncées par le gouvernement Attal, notamment les groupes de niveau en français et mathématiques.

Un mouvement de protestation qui pourrait gagner en intensité. Ce jeudi 21 mars, enseignants de collège et parents d'élèves se mobilisent pour dénoncer plusieurs mesures du "choc des savoirs", qui doivent être mises en place à partir de la rentrée de septembre, notamment les groupes de niveau pour les cours de français et de mathématiques ou encore les "prépa secondes".

Cette opération vise à inviter les parents à ne pas envoyer leurs adolescents au collège. De leur côté, les enseignants ne font pas grève et sont disponibles pour accueillir les collégiens qui se pésenteraient tout de même dans leurs établissements.

Des collèges presque vides

L'initiative a été lancée il y a déjà trois semaines par la Fédération des conseils de parents d'élèves (FCPE) en Seine-Saint-Denis et à Paris, tandis que l'initiative provient plutôt des syndicats enseignants en Gironde.

Le système de tri et de classes de niveau "renforce les inégalités et ne permet pas aux élèves de progresser", dénonce notamment le syndicat FSU Gironde, qui annonce notamment une opération "collège désert" dans un collège de la commune de Floirac, en banlieue bordelaise.

Des actions du même type ont déjà eu lieu depuis le début du mois de mars. À Paris, lors d'une précédente opération le 12 mars, 25 collèges (sur les 193 publics et privés que comptent la capiale) étaient concernés par un telle opération, selon France 3, qui précise que dans le collège Tomas Mann, 16 collégiens étaient présents dans la matinée alors que l'établissement en compte environ 500 habituellement.

Nicole Belloubet veut "un certaine souplesse"

Annoncé par Gabriel Attal lorsqu'il était ministre de l'Éducation, le "choc des savoirs" prévoit, en plus des groupes de niveau et des classes préparatoires à la seconde, la mise en place d'un stage obligatoire en seconde ou enocre la mise en place d'évaluations nationales standardisées.

La ministre de l'Éducation Nicole Belloubet, arrivée en février, a évoqué à plusieurs reprises une "certaine souplesse" dans la mise en place de ces groupes, qu'elle a préféré qualifier de "groupes de besoin", pécisant toutefois qu'elle ne compe "absolument pas renoncer au choc des savoirs".

Glenn Gillet