Santé : manger des frites rend-il dépressif ?

Souvent considérés comme de la "comfort food", ces aliments nous paraissent généralement réconfortant. La plupart du temps à base de friture et donc gras, ceux-ci aurait pourtant un impact non négligeable sur notre santé. Si à terme les effets négatifs sur le physique sont bien connus, une étude, publiée dans la revue scientifique américaine PNAS, révèle également des effets négatifs potentiels sur la santé mentale.

Publiée ce lundi 24 avril, l'étude affirme que "la consommation fréquente d'aliments frits est fortement associée à un risque plus élevé d'anxiété et de dépression". Les scientifiques à l'origine de cette recherche ont étudié plus de 140.000 personnes sur une période de 11 ans. Les sujets ayant une consommation régulière d'aliments frits et plus particulièrement de frites, ont vu un risque accru d'anxiété de 12% et de 7% pour la dépression.

Les hommes et les jeunes sont les plus à même de subir les effets relevés par l'étude. Les rédacteurs de cette dernière mentionnent alors "l'importance de la réduction de la consommation d'aliments frits pour la santé mentale."

Les résultats de l'étude à nuancer... Et à inverser ?

Aussitôt publiée, déjà critiquée. Car le lien de cause à effet serait plutôt à prendre à l'envers, selon un médecin interrogé par la chaîne CNN, l'étude "pourrait tout aussi bien aller dans l'autre sens : les personnes souffrant d'anxiété ou de dépression se tournent de plus en plus souvent vers des aliments réconfortants pour trouver un semblant de soulagement", explique le Dr David Katz.

"S'il faut en tirer une conclusion, c'est simplement que la qualité globale du régime alimentaire et le choix d'aliments sains ont une incidence considérable sur tous les aspects de la santé, tant mentale que physique", a également déclaré le médecin, spécialiste de médecine préventive et de nutrition.