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PRÉCARITÉ - C’est la 40e année de campagne qui s’ouvre ce mardi 19 novembre pour les Restos du Cœur, après une période difficile. En novembre 2023, pour la première fois, l’association avait en effet annoncé devoir refuser des bénéficiaires.
Face à une pauvreté qui ne faiblit pas et une demande qui augmente, l’association veut faire de cette campagne un « nouveau départ », avec une aide qui priorisera les plus fragiles : les personnes en situation de mal-logement, les familles monoparentales et les enfants.
Prendre en compte les besoins des 0 à 3 ans
Après une année « dévastatrice, humainement et financièrement », les Restos du Cœur souhaitent donc faire naître une « nouvelle approche » dans leur façon d’aider les plus démunis. Pour cela, ils comptent sur un nouveau barème, pour apporter la même aide tout au long de l’année aux personnes accueillies, notamment pour les familles monoparentales et les enfants en bas âge.
Sur l’année 2023/2024 en effet, l’association fondée par Coluche a accueilli 128 000 enfants de 0 à 3 ans, un chiffre en augmentation. Les familles monoparentales représentent, quant à elles, près d’un quart des personnes accueillies. « La précarité alimentaire constitue un risque majeur pour ces jeunes enfants, souligne le communiqué des Restos, les trois premières années de la vie revêtant une importance cruciale dans l’établissement d’un socle de santé fondamental. » Pour protéger les plus jeunes, en 2024, l’organisme caritatif proposera donc une aide alimentaire adaptée aux besoins nutritionnels des tout-petits.
Des lieux d’accueil pour les familles
Grâce à des « espaces petite enfance », les Restos du Cœur comptent accompagner au plus près les familles les plus fragiles. Dans ces lieux, elles pourront trouver de l’écoute, mais aussi des conseils en pédiatrie et en diététique, un espace de partage avec d’autres parents ou des bénévoles, et un espace de prévention et d’orientation vers d’autres structures.
Ces lieux seront aussi des endroits d’accès aux dons matériels : produits d’hygiène, vêtements, matériel de puériculture, livres… Autant de moyens mis en œuvre pour lutter contre la reproduction de la précarité alors que les indicateurs de l’association, en exercice depuis 1985, alertent sur l’augmentation de la pauvreté en France.
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